LE REVEIL GREGORIEN

LE REVEIL GREGORIEN

LA SEXUALITÉ EN MILIEU SCOLAIRE : Le début de la fin de notre silence coupable

 

La sexualité d’une manière générale il faut qu’on en parle non pas pour briser le silence de nos tradition seulement mais pour participer à réduire les grossesses non désirées en milieu scolaire. Un tabou ou une méconnaissance qui est une conséquence de sa résultante dans nos structures éducatives.

 

Le milieu scolaire de nos jours est devenu un lieu de contraction de grossesse pour certains parents. Le phénomène augmente avec le temps en nombre et en catégorie malgré les nombreuses sensibilisations au sein des établissements. On se poserait autant de questions sur les raisons qui poussent les jeunes à se lancer dans cette mésaventure. Le constat établi montre que sur cent filles inscrites dans les lycées et collèges au moins 15% sont victimes de grossesse avant la fin de l’année scolaire. Ce qui est catastrophique environ 2/3 des cas sont des élèves du premier cycle et la plupart du temps elles sont mineures. La question récurrente nous renvoie à l’éducation et les conseils qu’elles reçoivent auprès de leurs géniteurs. la plupart de ces élèves a des informations pour éviter de ses situations. Mais hélas ! Ce sont les soi-disant connaisseuses qui tombent dans les problèmes. Pour venir à bout de nos inquiétudes, nous avons rencontré nos encadreurs et des agents de santé après avoir cherché les causes de ce fléau au sein du lycée.

Mme Sawadogo, accoucheuse auxiliaire au CSPS de Arbolé

 

D’ores et déjà, les garçons sont traités de fautifs car ce sont eux naturellement qui harcèlent toujours les filles. Mais, nos analyses montrent que les filles à défaut d’être provocatrices elles s’adonnent aux rackettes. A cet effet une élève nous a fait savoir que la période véritable dangereuse c’est à l’approche des fêtes. Comme nous le savons tous les jours de fêtes ne sont pas des temps de retrouvailles seulement ni de partages de multiples mets c’est aussi et essentiellement une démonstration de « la sapologie », un jour ou les jeunes surtout les filles veulent se faire appeler «miss» de la localité. Pourtant une analyse nous démontre que presque toutes les filles qui veulent se faire voir ne sont pas issues de famille aisée. Étant issue de famille pauvre et vouloir ressembler aux autres, les filles n’hésitent pas à se transformer en matérialiste. Et de là surviennent les métamorphoses à travers la dépigmentation, le maquillage et les tenues extravagantes pour ainsi répondre aux rackettes à n’importe quel prix. Une autre de la classe de terminale souligne à cet effet que le taux élevé de victime est dû à une défaillance éducationnelle depuis la famille. Il n’y a pas d’éducation sexuelle en famille car selon les traditions la question du sexe est un sujet tabou. De ce fait parler du sexe aux enfants (mineurs) serait une abomination.

En plus tous nous savons que la femme c’est le luxe ; ainsi dit les salons de beauté sont bourrés de fillettes et cela encourage leurs amies. Par ailleurs, la majorité des victimes n’ont aucune notion sur les méthodes contraceptives, nous confia une accoucheuse de la maternité de Arbollé, puisque les filles ne prennent pas part aux séances de sensibilisations. Les mineurs surtout ignorent la gravité de l’acte sexuel sans protection. Elles ont imité les autres et se sont retrouvées dans des situations embarrassantes. Le major du CSPS pense à cet effet qu’elles pourraient éviter cela si elles maitrisaient bien leur cycle menstruel. Il ajoute que non seulement les filles élèves sont en perpétuelles tentations mais aussi elles sont laissées à elles-mêmes. En effet imaginons une fille qui vit en location très loin de ses parents pauvres, cette dernière est exposée totalement aux harcèlements. Conséquence elles sont victimes non seulement des infections sexuellement transmissibles (IST) mais aussi aux grossesses non désirées.

Ce dernier point entraine un abandon des études car s’occuper d’un enfant n’est pas chose aisée. Outre ces problèmes notre accoucheuse pense que toutes les souffrances extrêmes commencent dès lors que les parents de la jeune fille la bannissent de la famille et que par malheur garçon refuse la paternité de la grossesse. Où aller ? Errer dans la brousse pour faire un avortement clandestin en vue de retourner en famille. Ce qui serait une pire erreur comme on aime à le dire « tirer le diable par la queue». En effet cet acte fatal peut entrainer la stérilité et malheureusement dans certains cas ou la grossesse est gardée. Les problèmes d’accouchement sont les difficultés dont sont confrontés les mineurs parce que leurs ne sont pas encore développés pour ce travail. Alors parents, tuteurs, éducateurs, combien sont vos enfants qui tombent les paupières closes et pales signe d’un adieu à cause des avortements liés aux grossesses non désirées ? Allez- vous rester là les bras croisés sans rien faire soit disant que la question du sexe est tabou pendant que vos aimables enfants succombent innocemment ? N’oubliez pas surtout que les temps ont changé ; donc il nécessaire de responsabiliser vos enfants en leur donnant toutes les informations requises à ce sujet.

 

Notre appel à l’endroit des parents qui aviez vos filles en location à Arbollé, veuillez passer de temps à autre leur rendre visite, les encourager et leur exprimer vos sentiments de compassion et aussi prendre en connaissance leurs conditions de vie. De mêmes à l’endroit des victimes il faut toujours être attentif aux parents et rendre honneur, honorer leur confiance. Pourquoi donc vouloir vivre comme les autres tout en sachant que nous ne sommes pas les mêmes et que nous ne partageons pas les mêmes réalités ? dirait-on qu’il appartient aux parents de jouer normalement leur noble rôle d’éducateur certes, mais il revient à nous les enfants de savoir écouter.

 

Pour le surveillant général du lycée privé saint Grégoire, l’on pourrait atténuer la situation en multipliant les sensibilisations sur la santé sexuelle et reproductive (SSR). A cela il faudrait inviter les élèves à prendre part aux activités faites au sein des lycées avec l’appui de l’association Solidarité et Entraide Mutuelles au Sahel (SEMUS) à Yako, ce depuis deux en la matière et celle des parents. On pourrait de même espérer zéro (0) grossesse en milieu scolaire selon notre accoucheuse auxiliaire Madame SAWADOGO Aminata de la maternité, si les filles surtout s’approchaient des agents de santé. Pour le major du CSPS Monsieur TAO Saidou, il est souhaité et souhaitable que les parents, les communautés soient sensibilisés car tout vient de là. Une fois sensibilisés les parents pourront bien éduquer les enfants en la matière. Aussi les méthodes contraceptives sont incontournables si toute fois on veut mettre fin à ce fléau. Par amour pour le bien-être physique des jeunes le major dit en ces termes : « je conseille aux élèves l’usage des préservatifs car en plus des grossesses, il y a le risque de contraction des IST incurables comme le SIDA. Donc au lieu d’éviter uniquement les grossesses, il faut prioritairement éviter les maladies à travers l’usage des préservatifs pendant les rapports sexuels. » en effet à quoi sert le plaisir si la santé est menacée ! et pour terminer Monsieur TAO Saidou souligne qu’il est difficile d’empêcher les jeunes d’avoir des relations intimes mais la meilleure manière c’est d’éviter de fréquenter plusieurs partenaires dans l’optique de diminuer les risques de grossesses, les IST et les cas d’avortements clandestins. Ainsi chers camarades nous devons nous démarquer de ceux qui ne puissent pas comprendre et agir en tant qu’instruits. De ce fait laissons-nous interpeller par les exigences du moment pour mieux vivre notre sexualité.

 

OUÉDRAOGO Olivier en Tle D

OUÉDRAOGO Balguissa en 3e C

 

 

 


30/03/2018
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VIE DU LYCÉE SAINT GRÉGOIRE : Fini les soucis scolaires : des élèves et des enseignants s’expriment

 

 

Une structure éducative qui depuis Octobre 2011 oeuvre pour la formation de l’élite de la nation burkinabé. Elle a fait de sa spécificité un leitmotiv pour promouvoir l’excellence scolaire à travers les valeurs morales véhiculées.

Une vue du Lycée

 

Le Lycée Privé Saint Grégoire est un établissement d’enseignement secondaire situé au Nord-Est de la commune rurale de Arbollé dans le Passoré. Il est le premier établissement privé et a ouvert officiellement ses portes au cours de l’année scolaire 2011-2012 avec quatre classes dont deux 6è et deux 3e Le fondateur est M.OUEDRAOGO Marcelin qui l’a baptisé «Saint Grégoire» en hommage à son père feu Grégoire OUEDRAOGO. En effet ce fut dans le souci premier de satisfaire la population de la commune sur le plan éducatif. C’est ainsi qu’il construisit l’établissement sur fond propre. Le lycée fonctionne suivant cet organigramme :

 

 

 

Au sein du lycée les cours se déroulent normalement comme il le faut tous les jours ouvrables avec un système d’évaluation de deux devoirs par semaine. Nous assistons par moment à un changement du personnel, cependant l’amour du travail bien fait demeure chez les différents acteurs. Depuis son inauguration les éducateurs n’ont cessé d’améliorer la qualité de l’offre éducative si bien qu’une journée d’excellence est organisée pour récompenser les plus méritants et les résultats scolaires n’ont cessé de croitre.

Le lycée privé saint Grégoire est dans une quête permanente d’une stratégie en adéquation avec les réalités du milieu pour une formation intégrale de ce dont il a la charge. A cet effet nous vous faisons part de quelques propos recueillis auprès de certains acteurs.

 

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M.SOMPOUGDOU Sylvain actuel proviseur a pris fonction le 18 octobre 2016, je suis le quatrième à ce poste et a pour collaborateur 18 professeurs dont 13 permanents et 5 qui composent l’administration et le personnel de soutien. Le climat de travail est acceptable néanmoins quelques améliorations efficientes du côté du suivi des parents d’élèves et d’un appui pédagogique des enseignants participeront à relever les différents défis. Il affirme que le résultat des élèves reste le reflet du refus du port du manteau de l’apprenant par certains.

 

M.OUÉDRAOGO Halidou surveillant général depuis octobre 2014, je suis le deuxième surveillant général après Mr NONGUIERMA Germain. Les difficultés rencontrées sont surtout le non-respect du règlement intérieur par les élèves, les absences chroniques et sans justification des élèves à des cours et la question disciplinaire. Des mesures dissuasives et des sanctions sont appliquées pour y remédier.

 

M.OUÉDRAOGO Daouda surveillant adjoint depuis octobre 2015. Ce que je puisse dire c’est une invitation à la cohésion pour la paix et la réussite des élèves aux différents examens. Moi particulièrement je ne rencontre pas de difficultés majeures avec les différents acteurs exceptés le problème de méconnaissance des textes et d’incompréhension des élèves. Et pour pallier à cela nous demandons l’appui des parents qui sont le plus souvent contactés par téléphone.

 

M.TRAORÉ Nangboro Karim professeur de français depuis octobre 2013 est le délégué du personnel. Pour moi des efforts sont fournis chaque année en accord avec les collègues pour soutenir les classes de troisième. Dans cet esprit les travaux dirigés sont organisés au sein du lycée dans quatre matières moyennant la somme de mille francs par mois pour une participation effective des élèves en vue de faire face aux charges de craies etc. en plus de ce casque d’enseignant , la tache de délégué du personnel n’est pas à tout moment rose ni mauvais malgré tout je me donne tant que faire ce peu pour l’édification du lycée en étroite collaboration avec les autres acteurs.

 

M.HIEN Ernest professeur de Sciences de la Vie et de la Terre depuis octobre 2017, je suis à l’aise au lycée car pour moi « l’enseignement est un art, est une maitrise de l’art de transmettre la connaissance», à cet effet les heures de cours sont des moments de convivialité intense.

 

M.BELLA Mahamadi secrétaire depuis le 2 décembre 2015, je m’occupe de tout ce qui se rattache à un secrétariat dans un lycée. Au vu de certaines réalités d’électrification le secrétariat se trouve à plus d’un kilomètre de l’établissement afin de pouvoir répondre aux différentes sollicitudes. Je m’évertue pour pouvoir répondre aux besoins entrant dans le cadre de l’exercice de mes fonctions avec une moyenne de 350 copies par jour.

 

Mme OUEDRAOGO Safiéta caissière depuis octobre 2012, je suis chargée de la gestion financière et du matériel courant. La gestion m’incombe et ce à travers la récolte des frais de scolarité qui vont de 37500 fcfa à 52500 fca au premier cycle et de 62500 fcfa à 72500 fcfa au second cycle. Les difficultés sont de divers ordres à mon niveau parmi tant d’autres je puisse citer l’irrationalité dans l’usage du matériel et le mauvais taux de couverture des frais de scolarité.

 

Quelques élèves de la classe de 3e C, nous en tant qu’apprenant les cours vont bon train comme prévu. Malgré les manifestations dans le milieu éducatif nous avons avancé dans de bonnes conditions. Nous apprécions l’abnégation et le climat dans lequel nous travaillons avec nos enseignants. Hausser le taux de succès dans les classes d’examen tel est notre pari en cette année scolaire. Cependant le problème d’éclairage et la mauvaise organisation entre camarade participent par moment à nous mettre à la traine. Néanmoins nous restons tous sereins et confiants.

 

SAWADOGO Thomas en Tle D

OUÉDRAOGO Mahamady en Tle D

 

 


30/03/2018
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Un camion peut-il mettre bas ?

Le rakiré ou parenté à plaisanterie est  exploité d’une manière générale dans toutes les contrées au BURKINA FASO car c’est un moyen de décompression face à crise et participe à égayer les peuples. Il est vécu à Arbollé et ce avec la population de Nanoro.

 

            Un jour, les habitants de Arbollé ont décidé d’apporter une aide en matière de vivres à la population de Nanoro car les habitants ont été frappé durement par la faim. À deux kilomètre du lieu de décharge des présents le véhicule est tombé en panne. Le chauffeur après plusieurs tentatives la nuit  n’a pas pu démarrer le camion. Le lendemain les villageois ayant entendu le bruit du camion toute la nuit sont venus pour constater la situation. Bien avant leur arrivée le conducteur du camion avait contacté un mécanicien à Arbollé. Celui-ci s’est dépêché sur les lieux avec une petite voiture. C’était la première fois pour la population de Nanoro de voir des véhicules. C’est ainsi que une fois sur les lieux elle fut surprise. À  leur arrivée l’orateur du village prit la parole et ses premiers mots furent : « Bonjour à vous tous ici  présents, je voudrais féliciter d’abord le propriétaire de ce qui est garé (le camion et la voiture) ; grande est ma joie en cette matinée pour tout ce que nous voyons sous nos yeux. Je dis encore merci à vous tous et nous attendons le jour du baptême qui nous sera communiqué par le propriétaire de ce que nous voyons (le camion et la voiture) ».

 Le chauffeur surpris par les propos du porte-parole leur demanda : «  pourquoi la félicitation ? ».

L’orateur répondit : «  toute la nuit nous avons entendu quelque chose qui poussait des cris énormes et nous voilà ce matin pour voir ce qui se passait et notre constat est que celui qui poussait des cris a pu mettre bât et voici son petit qui est garé là (la voiture). Alors ce qui vous reste c’est de nous dire le jour du baptême et nous allons venir manger ».

Le chauffeur rétorqua : «  ce que vous voyez ce n’est pas une chose qui puisse mettre bât c’est une invention de la technique qu’on appelle camion ».

C’est ainsi qu’un jeune homme éleva  la voix et demanda : «  mais ce n’est pas son enfant qui est de l’autre côté ? ».

Le chauffeur lui dit : « il s’agit de la voiture du mécanicien que j’ai contacté, il est venu de Arbollé pour réparer le camion ». Depuis ce jour les habitants de Nanoro ont su que les camions ne mettent pas bas  mais c’est plutôt une pure invention de la technique.

 

Leçon : quand on se dit connaisseur mieux vaut se prêter à la stratégie du singe (ne rien dire et demander mais observer)

SAWADOGO Thomas en Tle D

 


29/03/2018
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